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Le problème de l'obsolescence alimentaire

  L'obsolescence alimentaire est plus précisement appelée "obsolescence par péremption". Celle-ci est constituée par des dates de péremption sur les produits. Au delà de ces dates, le produit est considéré comme périmé donc non consommable. On distingue 2 types de dates par péremption :

- La date limite de consommation ( DLC )

- La date limite d'utilisation optimale ( DLUO )

 

  • La DLC est la plus connue, c'est une date impérative, il ne faut donc pas consommer le produit après cette date, car il peut représenter un risque pour la santé, en effet des bactéries peuvent s'y développer. En général cette date est déterminée par le producteur. Lorsque cette date est atteinte, le produit est retiré de la vente. On reconnaît ce type de date par péremption grâce à l'inscription que l'on retrouve souvent sur ces produits : " A consommer jusqu'au ... "

  • Ensuite, la DLUO est seulement une date indicative de consommation et non impérative. Il est tout à fait possible de consommer les aliments lorsque cette date est dépassée, sans risques pour la santé. On reconnait ce type de date avec l'inscription :  " A consommer de préférence avant le ...". De plus, les produits ayant dépassé cette date ne sont pas obligatoirement retirés de la vente, et certaines associations récupèrent ces produits.

 

Il n'y a donc pas de risques pour la santé humaine. Cependant, il est tout à fait possible de raccourcir artificiellement la durée de vie des produits en les indiquant comme périmés alors qu'ils ne le sont pas. Mais cette controverse ne peut pas être réellement prouvée. Le gaspillage alimentaire vient majoritairement de l'ignorance des consommateurs face aux dates de péremption. En effet, ceux-ci jettent les aliments souvent sans comprendre la date inscrite sur le produit. Il font cela souvent par précaution, pour éviter tout risque pour leur santé. C'est donc ce processus qui constitue l'obsolescence programmée des aliments. Les habitudes prises par les consommateurs et les dates de péremption non explicites engendrent un gaspillage énorme.

Aussi, l'obligation générale de sécurité des produits et le gaspillage alimentaire sont étroitement liés. En effet, l'obligation de protéger le consommateur peut se transformer en controverse. La sécurité alimentaire est définie par le règlement  n° 178/2002 du 28 janvier 2002 qui établit les principes et les prescriptions de la législation alimentaire, elle assure la qualité des denrées alimentaires et garantit la libre circulation de produits sains sur le marché.

 

Pour comprendre le gaspillage alimentaire, il faut s'intéresser à la positon des consommateurs et des organismes face à la sécurité alimentaire. Nous avons déjà abordé le manque de connaissance des consommateurs face aux dates de péremtion qui engendrait un gâchis énorme. De plus, des conditionnements innapropriés ou des promotions bien trop importante par rapport au modèle familial actuel jouent un rôle dans l'obsolescence alimentaire. Les consommateurs, avec l'opulence des supermarchés et la société de consommation, préfèrent acheter en grande quantité. En France, chaque année, un consommateur jette à la poubelle 20 kg d'aliments dont 7 encore emballés. Des produits sont donc jetés sans même avoir été consommés! De plus, les consommateurs et les techniques de ventes ne sont pas les seuls responsables de ce gâchis. Une phrase provenant du site internet dolceta.eu, financé par la Comission Européenne semble encourager l'obsolescence par péremption : " De manière générale, il est préférable de ne pas utiliser ou consommer des produits dont on n'est pas totalement sûr, afin d'éviter tout risque d'intoxication." Cela est loin d'encourager les consommateurs à s'intéresser à la durée de consommation maximale de leurs produits, et de les sensibiliser au gaspillage alimentaire. Ce gaspillage est donc un véritable paradoxe aujourd'hui alors que 3,3 millions de personnes en France bénéficient de l'aide alimentaire.

 

Enfin, le gaspillage alimentaire que l'Europe fait chaqué année permettrait de nourrir deux fois les mal-nourris du monde. Il est donc nécessaire d'informer davantage les consommmateurs concernant les produits qu'ils achètent.

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