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Les solutions face à ce phénomène

Afin de réduire les implications négatives de l'obsolescence programmée, plusieurs solutions existent, à différentes échelles. Certaines sont cependant encore difficilement applicables.

  • Prolonger la garantie légale des produits

 

Pour lutter contre l'obsolescence programmée, de nombreux acteurs poitiques et associatifs proposent de prolonger la garantie des produits. L'association " Les Amis de la Terre" soutiens cette idée, ainsi que les parties écologistes français et belges. Par exemple, en Belgique la garantie légale prévue par la loi de septembre 2004 qui concerne la protection des consommateurs, prévoit pour tous les biens de consommation que le vendeur réponde des défauts de conformité pendant 2 ans. Aussi, le projet de loi de Jean-Vincent Placé appuie le rallongement de la garantie à 10 ans..

Si les produits ont une garantie plus longue et sont de meilleurs qualités, ils sont plus durables, renouvelés moins souvent, subissent moins de pannes. Cependant, en fabriquant des produits plus durables, les prix risquent d'augmenter. Face à cette hausse de prix, la solution est d'étaler les paiements sur la durée pour les rendre plus supportables.

Cette solution vise donc à faire changer le comportement des fabricants.

  • Afficher la durée de vie moyenne des produits

 

Cette solution consiste à afficher la durée de vie sur les étiquettes des produits ou sur leurs labels ( l'exemple des ampoules ). Cela permettrait aux consommateurs d'être mieux informés et de faire un meilleur choix entre le prix et la durée de vie des produits. Cependant, la durée de vie d'un produit est difficilement définissable, car elle varie en fonction des usages et des conditions dans lesquels il est utilisé. Dans certains cas, on parle plutôt de cycle ( comme le lave linge) ou d'heures, comme l'ampoule.

L'ADEME (l'Agence de l'Environnement et de la Maitrise de l'Energie) insiste sur la nécessité de développer les normes d'évaluation de durée de vie de la part des producteurs. Afin que les durées de vie des produits soient plus claires et valables, il faut plus de mécanismes de contrôle afin de donner une meilleur estimation de la durée de vie. Cependant, même si le consommateur s'intéresse à la durée de vie d'un produit celle-ci n'est pas le facteur principal du choix du consommateur sur un produit, le prix reste très important pour lui.

  • Se diriger vers une économie de fonctionnalité

 

L'idée principale d'une économie de fonctionnalité est de substituer la vente de biens par la vente de services associées à ces biens, c'est-à-dire qu'au lieu d'acheter des biens, on achète des services. C'est le cas de l'entreprise Michelin, qui propose aux entreprises de transport routier des services de prise en charge de la gestion des pneumatiques, plutôt que de vendre leurs pneus.

Dans ces systèmes d'économie de fonctionnalité, les producteurs et les distributeurs sont propriétaires des biens qu'ils mettent à disposition. Leur chiffre d'affaire n'est donc pas basé sur la vente mais sur l'utilisation du produit et  des besoins des clients. En général, les entreprises proposant ces services récupèrent les produits à la fin du contrat, et gèrent ainsi leur fin de vie.

L'avantage de ce système est d'encourager les entreprises à revoir le cycle de vie de leurs produits. En effet, en proposant des services ou en louant du matériel, les entreprises préfèrent ralonger la durée de vie de leurs produits et les rendre plus fiables, afin de minimiser les coûts de maintenance, ils préférent aussi faire des produits plus facilement recyclables dans le but de réutiliser leurs composants. L'obsolescence programmée n'a donc pas sa place dans ce système économique. L'intéret est de concevoir des produits plus durables qui permettra de réduire la consommation d'énergie des entreprises offrant des services ainsi que de réduire les déchets en réutilisant certaines matières des produits. Cette économie de fonctionnalité est donc une bonne solution pour lutter contre l'obsolescence programmée tout en répondant aux besoins des consommateurs.

  • L'éco-conception des produits

 

On définit l'écoconception, selon le Parlement Européen comme " l'intégration des caractéristiques environnementales dans la conception du produit en vue d'améliorer la performance environnementale du produit tout au long de son cycle de vie". L'écoconception vise donc à réduire la consommation des produits en énergie. Le but est de maîtriser le cycle de vie des produits pour en diminuer leur impact à tous les niveaux, ainsi qu'utiliser efficacement la production de déchets pour faire en sorte que l'entreprise puisse continuer durablement à les utiliser. La conception doit permettre le démontage et la récupération. Tout ce qui n'est pas compostable doit être réutilisé. Au lieu d'utiliser des produits chimiques et toxiques, il vaut mieux utiliser des produits réutilisables et biodégradables. Mais l'écoconception reste encore difficilement applicable dans nos sociétés. Tous les impacts ne peuvent pas être totalement annulés; par exemple certains industriels, même s'ils font attention au démontage ce qui permet de recycler les matériaux, cependant la fin de vie des voitures n'est pas correctement mise en oeuvre en général les autos finissent dans des déchiqueteuses afin de récupérer les élements métalliques, mais cela ne rentre pas dans le processus d'écoconception. Cette solution reste encore relativement difficile à mettre en oeuvre.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                      

  • En tant que citoyens, nous pouvons agir contre l'obsolescence programmée !

 

Des solutions à plus petites échelles sont possibles. En effet, en tant que consommateurs nous pouvons avoir un certain recul par rapport à ce phénomène. Par exemple, au lieu de racheter un produit défectueux, il est possible de le réparer ( bien que les boutiques de réparation se fassent de plus en plus rares ). De plus, au lieu de jeter nos produits indésirables, mais qui fonctionnent toujours, on peut les donner à travers des associations comme EMMAUS ou les vendre. Le troc se répand également de plus en plus chez les consommateurs, à cause de la crise financière.

 

 

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